Interviews exclusives des JC Decaux père et fils

Interviewer Monsieur Jean-Claude Decaux est en réalité beaucoup plus facile à dire qu’à faire. L’homme à la réputation d’être inaccessible et de ne jamais s’adresser à la presse et encore moins aux caméras. Son service de communication est d’ailleurs catégorique PAS D’INTERVIEW… Jérôme Fenez a pourtant réussi à déjouer les vigilances des services de l’entreprise pour s’adresser directement au grand patron qui en l’espace de quelques mois est devenu au niveau national l’opérateur incontournable des vélos en libre service.

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Vraiment aucun intérêt, cet interview ! Plein d'évidences et de lieux communs débités par ce personnage. J'ai pas pu aller jusqu'au bout !

Je la trouve au contraire très intéressante, on ne peut guère comprendre la volonté farouche de JCDecaux de couvrir les villes de vélos si l'on ne sait pas qu'il est un fervent adepte et pratiquant du vélo! Et puis ça a le mérite de ravaler au rang de rumeur les lieux communs entendus et rabâchés sur Decaux, comme quoi il se fout complètement du vélo...

Decaux veut peut-être couvrir les villes de vélos, mais en attendant, grâce à ses superbes panneaux de publicité, il incite surtout les gens à consommer, à surconsommer, donc à polluer, à acheter des produits tantôt merdiques, tantôt inutiles, souvent les deux : bagnoles, 4x4, parfums, alcools, vêtements Made in China, réductions de 1€ sur les biscuits Nestlé bourrés d'OGM, et j'en passe...

Si Decaux aime le vélo, il y a des progrès à faire pour la planète...

Ce n'est pas Decaux qui fait de la publicité, ce sont les annonceurs qui le paient. Si les gens étaient moins cons, ils achèteraient moins de produits merdiques et s'ils avaient autant horreur de la publicité que cela, ils auraient demandé à leurs élus municipaux de ne pas signer avec Decaux; comme aucun élu municipal n'a été menacé de ne pas être réélu pour cette raison, j'en conclus que l'aversion pour la publicité est un sentiment moins répandu que l'attrait pour les vélos de Monsieur Decaux.

mavilleavelo a écrit:

Ce n'est pas Decaux qui fait de la publicité, ce sont les annonceurs qui le paient.

Decaux ne fait pas de la publicité ? Etonnant !

Le métier de Decaux, c'est de fournir du mobilier urbain aux collectivités. Or, le mobilier urbain est, aujourd'hui, bourré de pub. De plus, la marque "JCDecaux" apparaît bien en gros sur chaque sucette, sur chaque abribus. Comme pour faire de la pub. Bizarre.

Les profits de JCDecaux viennent exclusivement de la pub. C'est d'autant plus vrai que les collectivités ne payent pas le mobilier urbain : JCDecaux se rétribue uniquement grâce aux annonceurs. Les collectivités publiques ne payent rien pour cela.

Et, pour finir, JCDecaux a tout intérêt à envahir la ville de pub : c'est son gagne-pain...

mavilleavelo a écrit:

Si les gens étaient moins cons, ils achèteraient moins de produits merdiques et s'ils avaient autant horreur de la publicité que cela, ils auraient demandé à leurs élus municipaux de ne pas signer avec Decaux

Comme si on avait eu le choix ! Et comme si on avait été consulté !
De toutes façons, aucun élu n'aurait accédé à cette demande. Il faut être réaliste.

mavilleavelo a écrit:

Je la trouve au contraire très intéressante, on ne peut guère comprendre la volonté farouche de JCDecaux de couvrir les villes de vélos si l'on ne sait pas qu'il est un fervent adepte et pratiquant du vélo! Et puis ça a le mérite de ravaler au rang de rumeur les lieux communs entendus et rabâchés sur Decaux, comme quoi il se fout complètement du vélo...

Remarque pleine d'angélisme. Personnellement, je n'y adhère pas du tout. La première volonté "farouche" de Decaux, c'est de couvrir les villes de publicités. Non, non, Decaux c'est un warrior dont la fonction première est de faire du fric ! that's all ! Et le vélo en libre service, ça n'est qu'un moyen pour y parvenir. Après, qu'il aime faire du vélo, pourquoi pas ! Mais là encore, ce qui traduit bien son état d'esprit, c'est que ce qu'il aime, comme par exemple le vélo, il ne peut pas s'empêcher de le transformer en machine à faire du fric. Pouah ! ça pue !