Partir au travail à vélo

Partir au travail à vélo : Alstom en tête de peloton

Le challenge vélo-interentreprises, que l'établissement de Villeurbanne vient encore de remporter, a déclenché des habitudes durables. Le parc à vélos agrandi arrive à saturation, et un atelier de réparation a même été créé.

Pour Alstom, favoriser des moyens de transport autres que l'automobile, fait presque partie des gènes de l'entreprise. Son établissement villeurbannais de l'avenue Bel-Air, est dans ce domaine assez exemplaire. Non seulement 250 Plans de déplacements d'entreprise pour utiliser les transports en commun ont été signés, mais désormais bon nombre de ses 650 collaborateurs, pour les deux tiers des ingénieurs, vont au travail à vélo. Il est vrai que le directeur du site montre lui-même parfois l'exemple et utilise aussi des rollers. Ce bel engouement tient également beaucoup à François-Xavier Deleurence, membre du comité d'établissement et passionné de bicyclette. Le déclic s'est fait en 2007 lors de l'engagement important d'Alstom Villeurbanne pour le challenge vélo-interentreprises organisé par l'association Pignon sur rue. L'entreprise a remporté les deux premières éditions dans la catégorie des plus de 250 salariés. Elle a récidivé, jeudi dernier, pour la troisième fois. La règle : faire utiliser le vélo pour aller travailler par le plus fort pourcentage de salariés le temps d'une journée. Fort de ses succès, le site a surfé sur la vague en proposant la signature d'une charte à ses collaborateurs. Un engagement à prendre un vélo au moins 20 jours dans l'année pour se rendre au bureau en échange d'un kit vélo d'une valeur de 45 euros. L'effet a été immédiat puis renforcé la seconde année. On compte 115 signataires. La logistique depuis a suivi. Le parc à vélos a été agrandi, à la faveur de l'éloignement de celui des motos. Avec les beaux jours, il est saturé. Des douches et des casiers, qui doivent être améliorés, sont à la disposition des cyclistes qui disposent même d'un atelier pour les réparations courantes que des collègues avertis effectuent entre midi et 14 heures sur rendez-vous.

Lionelle Chanussot, responsable logiciel, est l'une de ces nouvelles converties. Habitante du centre-ville de Lyon, la jeune femme avait recours à des transports en commun, pourtant efficaces pour assurer son parcours avec les lignes A du métro et T3 du tramway. Mais elle s'est tout d'abord laissée tenter par Velo'v, dont une station très fréquentée est toute proche, puis a décidé voilà deux mois d'acheter son propre vélo quand elle a découvert qu'elle pouvait le garer gratuitement au parc LPA des Terreaux, près de chez elle. Sauf en cas de mauvaise météo, casque sur la tête, elle fait donc ses 8 kilomètres à l'aller et au retour et affirme s'en porter très bien : « C'est excellent de faire chaque jour un peu d'exercice physique, je mets à peine plus de temps qu'en métro et arrive en forme et bien éveillée pour travailler après m'être changée. » Elle précise toutefois qu'elle a la chance d'avoir des pistes cyclables sur son trajet mais éprouver une certaine insécurité lorsqu'elle s'aventure sur des parcours qui en sont dépourvus.

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